Thabo Sefolosha, «LE basketteur suisse», défie Olympic

Basketball » L’affiche Fribourg Olympic - Vevey Riviera suffit à elle seule à mettre l’eau à la bouche des fans de basket. A la lutte pour la deuxième place de SB League, les deux équipes ont beaucoup à gagner (ou à perdre) mercredi soir à Saint-Léonard.

Au-delà de l’enjeu évident qui pourrait offrir l’avantage de la salle au vainqueur avant une éventuelle demi-finale des play-off, c’est la présence de Thabo Sefolosha qui monopolisera l’attention. Vingt et un ans après avoir quitté le championnat de Suisse, l’arrière vaudois a surpris tout le monde à la fin du mois de janvier en annonçant son grand retour, sous le maillot veveysan évidemment, celui qu’il a porté lors de ses premiers dribbles dans l’élite en 2001.

Thabo Sefolosha: «Un vieux monsieur tout rouillé»

Après avoir peaufiné sa formation en France, puis en Italie, Thabo Sefolosha a fait, en 2006, le grand saut vers les Etats-Unis où il a passé 15 saisons en NBA. La durée est impressionnante. Son nombre de matches disputés dans la plus grande ligue du monde l’est encore plus: 965. Jamais un joueur avec un tel CV n’a foulé le parquet de Saint-Léonard pour un match de SB League. Ses adversaires se réjouissent du duel de mercredi. «Thabo, c’est LE basketteur suisse», résume Natan Jurkovitz, qui s’en est longtemps inspiré. «Il était facile à idolâtrer. Position 3, défenseur, pas trop shooteur: il a longtemps été une source d’inspiration», se marre l’ailier qui présente les mêmes caractéristiques. «Sauf que Thabo a joué en NBA et moi en SB League», nuance-t-il avec un large sourire.

«Thabo a longtemps été une source d’inspiration»
Natan Jurkovitz

De la Suisse à la NBA

Plus ancien des Fribourgeois, Jonathan Kazadi (31 ans) a été le seul à jouer avec Thabo Sefolosha. «Cela devait être mon premier été en équipe de Suisse. Thabo est un joueur tranquille, qui est resté humble», commente le meneur de jeu, sans cacher son admiration pour Sefolosha. «Thabo, c’était l’idole. La plus grande source d’inspiration dans tout le basket suisse. Maintenant, c’est Clint Capela. Mais Thabo reste le GOAT (The Greatest Of All Time, le plus grand de tous les temps, ndlr), celui qui a prouvé qu’on pouvait rejoindre la NBA depuis la Suisse!»

LeBron James, un panier pour l’Histoire

«Son retour est vraiment cool pour le championnat. Il donne une motivation supplémentaire aux autres joueurs», apprécie Arnaud Cotture, qui n’a jamais côtoyé le Veveysan. «Mais Sefolosha est un nom qui fait vibrer quelque chose chez tout le monde», ajoute-t-il. Depuis l’annonce de son retour à la fin janvier, l’ancien joueur NBA n’a disputé qu’un seul match, la demi-finale de la Coupe de la Ligue victorieuse de Vevey Riviera contre Union Neuchâtel, lors de laquelle il a compilé 14 points, 10 rebonds, 6 assists et 4 interceptions. «Rien d’incroyable, d’ailleurs je n’étais pas très content de ma performance», avoue le principal intéressé, qui estime avoir déjà atteint une partie de son but. «Je suis revenu pour avoir du plaisir sur le terrain et aider l’équipe à gagner», rappelle-t-il, tout en reconnaissant qu’il n’est «pas encore prêt physiquement».