Logo

Basketball

Maxuella Lisowa-Mbaka, pâtes et WIFI

L’internationale belge d’Elfic lorgne l’acte III de la finale, dimanche à Nyon, avec envie. Mais sans pression

Elfic Fribourg - Nyon Basket pour l’acte deux de la finale du championnat suisse Franchina et Lisowa Photo Lib/Alain Wicht, Fribourg , le 11.05.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

13 mai 2022 à 22:32

Basketball » Parce qu’il y avait de la friture sur la ligne, elle a quitté la cuisine, mis ses pâtes de côté et s’est installée dans le salon, où la connexion WIFI était plus propice à un entretien téléphonique. De temps à autre, on pouvait l’entendre regagner ses fourneaux et «touiller» dans la casserole. «Désolée, mais je fais comme chez moi. Je suis assez «nature» comme fille.»

Il faut dire que Maxuella Lisowa-Mbaka est bien installée: N’a-t-elle pas hérité du quatre pièces et demi du hockeyeur Daniel Brodin, appartement que Gottéron a prêté à son voisin Elfic? Pigiste médicale venue sur les bords de la Sarine pour pallier l’absence de Selena Lott, de retour provisoirement aux Etats-Unis, le genou en vrac, l’internationale belge y demeurera le temps de la finale des play-off de SB League, dont l’acte III aura lieu dimanche à la salle du Rocher de Nyon (16 h).

Mercredi, lors du match No 2 remporté par les pensionnaires de Saint-Léonard, les débuts de l’ancienne joueuse des Castors Braine, avec lesquels elle est en fin de contrat, avaient été mitigés. Ou prometteurs, c’est selon (4 points à 2 sur 12 au tir, 10 rebonds, 2 assists et 2 interceptions en 29 minutes). Nul doute qu’une fois mieux intégrée, passée la surprise d’avoir à défendre sur un «No 3 que j’ai découvert et qui court vite, misère», Maxuella Lisowa-Mbaka élèvera le niveau de son jeu.

L’excuse de l’intégration

Le No 3 nyonnais, c’est Jessica Loera, meneuse américaine qui se plaît à dicter un tempo d’enfer. «Est-ce qu’elles sont toutes comme elle en Suisse?», rigole Maxuella Lisowa-Mbaka, qui qualifie sa propre performance d’«OK.» «L’excuse de l’intégration? Oui, peut-être… J’ai dû réfléchir un peu plus que d’habitude.» Et de s’interroger: «Est-ce que c’est cela qui a fait que je n’ai pas mis mes shoots? Je ne sais pas. Mais à partir du moment où j’ai réussi à apporter quelque chose, en défense notamment, ça passe. Le plus important, c’est d’avoir fini la rencontre fatiguée. Cela veut dire que j’ai essayé. Je n’étais pas en mode «mourir», mais je sors d’une saison assez pleine quand même…»

Finaliste malheureuse du championnat belge, qui a trouvé sa conclusion le 29 avril sur une défaite des Castors Braine contre les Kangourous de Malines, la Namuroise de 21 ans avoue n’avoir rien fait depuis. «Je pourrais vous mentir, mais non: j’étais en «full» repos. En fait, le jour où je suis arrivée à Fribourg (lundi, ndlr), j’aurais dû commencer les entraînements avec le préparateur physique de l’équipe nationale, comme je le fais d’habitude.»

«On m’a dit le plus grand bien du club»
Maxuella Lisowa-Mbaka

La veille, le destin de Maxuella Lisowa-Mbaka avait pris un virage inédit. «Dimanche, reprend-elle, mon agent m’a appelée et m’a dit qu’il y avait la possibilité de venir ici. Je savais que je n’étais pas la seule sur les rangs. Étais-je le premier choix? Honnêtement, je ne connais pas l’ordre des candidates, s’il y en avait un. Mais je suis depuis cinq ans à Braine, et j’avais envie de sortir de ma zone de confort. Et puis, on m’a dit le plus grand bien du club.»

Relation d’amitié

Ce «on» est bien connu des Fribourgeois: il porte le nom d’Aislinn Konig, ancienne joueuse canado-autrichienne d’Elfic qu’elle a quitté en mars de l’année dernière pour rejoindre Braine, via un essai au camp des Washington Mystics en WNBA. Maxuella Lisowa-Mbaka - Aislinn Konig: les deux ont fait la paire, cette saison. «L’année a été d’autant plus amusante que nous avons construit une belle relation d’amitié, ce qui est rare dans le milieu. Nous nous entendions bien sur le terrain où, et c’est assez rare pour être souligné, chacune savait comment mettre l’autre dans la meilleure situation, comme en dehors», décrit la Wallonne avant d’ajouter: «Elle est une shooteuse pure et dure. Moi, je préfère «driver (attaquer le panier).» C’était une connexion naturelle, en quelque sorte.»

La meilleure Belge

Les pâtes étaient-elles froides lorsqu’elle les a engouffrées dans sa modeste mais énergique carcasse? Maintenant qu’elle a fait le plein de glucides, Maxuella Lisowa-Mbaka peut lorgner l’acte III avec envie. Mais sans pression, dit celle qui, cette semaine, a été élue meilleure joueuse belge de la Top Division, l’élite «basketballistique» du Plat Pays. «Franchement, se marre-t-elle au bout du fil, j’ignorais qu’une telle distinction était décernée. D’ailleurs, ce n’est que lundi, après le voyage, quand je suis entrée dans l’appartement et que j’ai eu du WIFI, que je l’ai appris. Soudain, mon téléphone portable a été submergé de messages et de notifications. Au moins une centaine!»


SB League féminine

Play-off, finale (au meilleur des cinq manches). Acte III:

Nyon - Elfic Fribourg dimanche 16 h (série: 1-1)

Gaspoz: «émotionnellement différent»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique