Le président d'Olympic «réalisera et savourera plus tard»

Basketball » Avant les demi-finales des play-off de SB League contre les Lions de Genève, le soleil est au beau fixe dans le ciel du Fribourg Olympic. L’équipe de Petar Aleksic surfe sur une impressionnante série de 28 victoires et reste plus que jamais en course pour un nouveau triplé.

Président du club depuis neuf ans, Philippe de Gottrau peut s’enorgueillir d’un palmarès hors norme avec la conquête de onze trophées! Le médecin-chef du service d’ophtalmologie de l’HFR lorgne le douzième avec envie, mais à 62 ans, l’homme est suffisamment expérimenté pour ne pas brûler les étapes.

Avec 38 victoires pour une seule défaite et déjà 2 titres engrangés, la saison d’Olympic est exceptionnelle. Va-t-elle au-delà de vos espérances?

Philippe de Gottrau: Notre saison est très réussie, jusqu’ici. Nous avons décroché deux titres, et si nous ne sommes pas champions dans quelques semaines, nous serons en droit d’être déçus. En revanche, nous n’avons jamais eu la prétention de vouloir tout rafler. Dans nos objectifs, nous n’avons d’ailleurs jamais prononcé le mot triplé. Ce serait manquer de respect à nos adversaires.

Reste qu’Olympic est le grand favori à sa propre succession…

Nous partons pour gagner chaque match. Cela nous réussit, mais nous ne sommes pas à l’abri d’une blessure ou d’un jour sans. Dans le sport, il faut aussi pouvoir compter sur un peu de chance. Nous ne l’avons pas eu l’an passé contre Genève, mais nous l’avons eu cette année face à Massagno.

Vous évoquez la finale de la Coupe de la Ligue. Quelle est l’importance de ce succès lors duquel Olympic a effacé un retard de 9 points dans les deux dernières minutes?

Emotionnellement, cela a été très fort. Ce succès figure dans le top 3 de ma présidence. Nous sommes passés tout proches de la défaite, mais nous avons réussi à retourner le match. Ce trophée a validé nos choix. Il a aussi décuplé notre motivation pour la suite de la saison.

Le couteau suisse, ce formidable outil

Votre vie de président est bien remplie. Parvenez-vous à apprécier tous ces succès?

On réalisera et on savourera plus tard. Depuis quelques années, nous sommes dans une dynamique positive. Nous en profitons. Un des dangers serait de nous reposer sur nos lauriers et d’arrêter de travailler, mais ce n’est pas le genre de Petar (Aleksic, l’entraîneur, ndlr).

Vous obtenez d’excellents résultats sur le terrain, mais aussi en dehors: le budget est solide, la dette épongée et les spectateurs sont de plus en plus nombreux…

Et j’en suis très reconnaissant! Cette saison, nous avons trouvé un nouveau public. Nous récoltons les fruits de notre ligne de conduite. Nous pouvons – pour la première fois – nous appuyer sur le budget le plus important du pays – je parle bien du budget du club et pas de la masse salariale de la première équipe – mais il faut rester prudent.