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Neuf Fribourgeois participeront au Festival olympique de la jeunesse

Le Festival olympique de la jeunesse commence demain en Italie. Neuf Fribourgeois sont du voyage

epa06106101 Team Switzerland during the opening ceremony of the European Youth Olympic Festival (EYOF) at the ETO Park of Gyor, 124 kms west of Budapest, Hungary, 23 July 2017. The City of Gyor hosts the 2017 European Youth Olympic Festival from July 23 to 29. EPA/Csaba Krizsan HUNGARY OUTCSABA KRIZSAN/KEYSTONE

19 janvier 2023 à 16:08

Temps de lecture : 1 min

Festival olympique » Avec ses 95 athlètes, jamais la Suisse n’avait envoyé une telle délégation au Festival olympique de la jeunesse (FOJE), «porte d’entrée vers les Jeux», comme le souligne le CIO sur son site internet. Et jamais autant de Fribourgeois n’avaient été de la partie. Pour la mouture 2023, qui s’ouvre ce samedi à Trieste, ils seront neuf talents du canton à représenter la Suisse dans le Frioul et la Vénétie: quatre hockeyeurs (Norina Müller, Rebecca Langenegger, Basile Sansonnens, David Bosson), trois skieurs-alpinistes (Malik Uldry, Arno Mooser, Mathieu Pharisa), un fondeur (Luc Cottier) et une patineuse artistique (Elina Plüss).

«Ce genre d’événement permet de vivre l’olympisme, de se promener dans cet univers qui est méconnu pour notre discipline», explique Malik Fatnassi, chef du sport de performance ski-alpinisme auprès du Club alpin suisse. «Pour nous, en tant que fédération, c’est aussi l’opportunité d’avoir des contacts encore plus rapprochés avec Swiss Olympic. Cela donne un avant-goût des Jeux olympiques de Milan et Cortina en 2026.»

Une consécration

«Pour nous, en tant que fédération, c’est aussi l’opportunité d’avoir des contacts encore plus rapprochés avec Swiss Olympic»
Malik Fatnassi

Car si le ski-alpinisme était de la partie aux JOJ de 2020 de Lausanne, vivra son premier FOJE dès samedi et connaîtra ses premiers émois olympiques en 2026, il n’est déjà plus au programme des prochains JOJ 2024, en Corée du Sud. «Je me souviens d’une expérience incroyable à Lausanne, lâche le Jurassien, qui était en charge de la relève à Lausanne en 2020. Il faut profiter de ces moments.»

Si c’est déjà une sorte de consécration pour les athlètes (lire ci-dessous), les entraîneurs ne sont pas en reste. «Si on m’avait dit quand j’ai commencé à entraîner que j’accompagnerais une patineuse à un tel événement, je n’y aurais pas cru», sourit Anouk Richard, coach au Club de patinage de Fribourg et Romont, en charge d’Elina Plüss. «C’est totalement différent d’un Grand Prix. Se retrouver avec une délégation de son pays, côtoyer d’autres sports, suivre les règles olympiques. L’expérience sera enrichissante pour Elina, surtout le côté humain.»

Des critères stricts

Anja Paerson, Evgueni Plushenko, Johannes Bø, Corinne Suter, autant de médaillés olympiques qui ont connu leurs premiers émois internationaux au FOJE. Plus proche de nous, Andrei Bykov, Antonin Savary ou l’actuel gardien remplaçant de Fribourg-Gottéron, Loïc Galley, y sont passés avant que leurs carrières ne prennent leur envol. «Les jeunes veulent y aller. Il y a ce sentiment de représenter pour la première fois la Suisse au niveau olympique, explique Malik Fatnassi. Etre invité chez Swiss Olympic, recevoir ses propres habits estampillés de la croix blanche, c’est quelque chose qui les rend très fiers.»

«Il y a ce sentiment de représenter pour la première fois la Suisse au niveau olympique.»
Malik Fatnassi

Souvent considéré comme le troisième degré après les Jeux olympiques et les Jeux olympiques de la jeunesse, le FOJE met donc tout autant d’étoiles dans les yeux des athlètes. «Peut-être que certains disent que les JOJ sont plus hauts dans la hiérarchie, mais cela reste une étape importante dans ma carrière, assure Elina Plüss, patineuse artistique. Ce ne sont que les sportifs européens, oui, mais pouvoir vivre l’esprit olympique est une opportunité énorme.»

«Ce ne sont que les sportifs européens, oui, mais pouvoir vivre l’esprit olympique est une opportunité énorme.»
Elina Plüss

Ce d’autant plus que les critères de sélection sont stricts, et parfois compliqués. «Les FOJE ont lieu tous les deux ans et les années de naissance sont limitées. Les jeunes n’ont donc qu’une chance d’y aller, relève Malik Fatnassi. Le processus est exactement le même que pour les JO avec une première liste élargie qui se rétrécit au fur et à mesure. C’est la fédération qui a mis en place les critères, mais ceux-ci ont dû être avalisés par Swiss Olympic.»

Discuter et partager

Si le chef des skieurs alpinistes ne fera pas le déplacement dans le Frioul, Anouk Richard, elle, a pris le bus ce matin en compagnie de la délégation suisse en direction de Trieste. «Voir ce qu’est l’olympisme de l’intérieur est pour nous aussi, entraîneurs dans une petite structure, quelque chose de grandiose, s’exclame-t-elle. Avoir l’occasion de discuter et partager avec mes homologues des autres nations et des autres sports sera certainement très enrichissant.»

«Voir ce qu’est l’olympisme de l’intérieur est pour nous aussi, entraîneurs dans une petite structure, quelque chose de grandiose»
Anouk Richard

Le Festival olympique, une porte d’entrée vers les sommets que tenteront d’ouvrir ces huit prochains jours neuf Fribourgeois. Bien plus qu’une simple compétition, il est un premier pas vers l’ambition suprême: les Jeux, les vrais. Mais ça, c’est pour un prochain épisode.


 

Les points de vue de trois athlètes fribourgeois

Luc Cottier, Ski de fond

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