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Du sport avant l'aurore

Pour atteindre l’élite, les jeunes doivent multiplier les entraînements. Certaines séances sont agendées le matin à cause de la difficulté d’accès aux infrastructures et d’un programme scolaire astreignant

Les jeunes filles d'Elfic s'entraînent à l'aube à St Léonard Photo Lib/Alain Wicht Fribourg le 9.1.2019Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

9 janvier 2019 à 21:42

Reportage » A 6 h 30 du matin, le plateau de Saint-Léonard baigne dans un calme inhabituel. Le silence règne en maître dans ces froides nuits de janvier. Sur la route, qu’elle soit enneigée ou balayée par un vent glacial, la procession des voitures vers le centre-ville n’a pas encore commencé. L’énorme chantier de la patinoire, lui, est toujours endormi. Seuls deux immenses projecteurs narguent l’aurore qui ne se manifestera pas avant une bonne heure. Au loin, les premières silhouettes fendent la nuit. Sous les bonnets et les capuches se dessinent des visages juvéniles. Si l’épaisseur des vestes entretient une part de mystère, les cheminements des uns et des autres confirment vite que l’on a affaire à de jeunes sportifs. A tour de rôle, hockeyeurs de Fribourg-Gottéron (les mardis et jeudis) et basketteuses d’Elfic Fribourg (les mercredis) viennent transpirer bien avant le lever du soleil.

«La dose d’entraînement a augmenté. Le niveau aussi. Il nous faut de nombreuses plages horaires, mais avec les écoles, la marge de manœuvre est réduite. Les novices (âgés de 15-16 ans, ndlr) ont cinq entraînements et deux matches par semaine. Pour caser des séances supplémentaires, nous sommes obligés de le faire tôt le matin», explique Gerd Zenhäusern, chef de la formation à Gottéron. Jan Callewaert, entraîneur d’Elfic, a mené la même réflexion qui a abouti à… la même solution. «Pour progresser, les jeunes ont besoin de s’entraîner un maximum», estime le coach belge, qui a lancé depuis cette semaine cet entraînement «facultatif» du mercredi matin. «Je me bats à 200% pour faire changer les mentalités. Pour devenir un bon joueur, cela passe par des entraînements individuels, que 95% des clubs de basket n’organisent pas…»

Les phares des voitures se détachent dans l’obscurité. Les arrêts ne sont jamais très longs. Juste le temps pour les parents de déposer leurs adolescents. «L’heure du début de l’entraînement correspond à celle de mon travail. Durant le trajet, Noah ne parle pas beaucoup. C’est un horaire exigeant pour ces jeunes, mais ils l’ont voulu. Ils doivent se donner les moyens de réussir. Nous, nous sommes derrière pour les soutenir», explique Cédric Aebischer, beau-père de Noah Pauchard de Cottens, avant de repartir vaquer à ses occupations.

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