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Athlétisme

Warholm les a tous laissés bouche bée

Laurent Meuwly et Alain-Hervé Mfomkpa sont «sous le choc»: un homme a couru le 400m haies sous les 46’’


4 août 2021 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Athlétisme » «Je me suis levé pour regarder la course en direct. Il m’a fallu trois heures pour me rendormir tellement j’étais sous le choc.» Pas qualifié pour les Jeux de Tokyo, Alain-Hervé Mfomkpa a assisté bouche bée, devant sa télévision, à la démonstration de Karsten Warholm en finale du 400 m haies. Grand favori pour la médaille d’or, le Norvégien a joint l’utile à l’agréable en pulvérisant de 76 centièmes(!) le record du monde qu’il détenait depuis un mois.

Premier hurdleur à descendre sous les 46 secondes sur la distance (45’’94), l’ancien décathlonien a placé la barre à une hauteur qu’aucun spécialiste n’aurait osé imaginer. «Avec la perspective de voir Rai Benjamin et Karsten Warholm s’affronter aux JO, il était quasi certain que quelque chose de grand allait se passer. Je m’attendais à un record du monde. Mais là, c’est juste phénoménal», souffle le Broyard du Lausanne-Sports, époustouflé comme tout le petit monde de l’athlétisme par «la plus grande course de l’histoire des Jeux olympiques». La citation est du grand vaincu, Rai Benjamin, médaillé d’argent en 46’’17.

Il s’entraîne à outrance

L’Américain n’a pas tout tort. Ajoutez le Brésilien Alison dos Santos, sur la troisième marche du podium en 46’’70, et vous obtenez trois hommes plus rapides que Kevin Young, détenteur du record du monde (46’’78) entre 1992 et juillet de cette année. Deux performances exceptionnelles éclipsées par le tour de force du Norvégien de 25 ans. «Malgré le retour de Benjamin et une dernière haie avant laquelle il piétine légèrement, Warholm trouve encore l’énergie pour remettre une couche dans la dernière ligne droite», décortique Alain-Hervé Mfomkpa.

Présent à l’intérieur du stade olympique, Laurent Meuwly se souviendra longtemps de la prouesse chronométrique à laquelle il a assisté. «Je m’attendais à une lutte entre trois athlètes et à un temps aux alentours des 46’’40 ou 46’’50. Lorsqu’ils franchissent la ligne, je tourne la tête et là, c’est le choc.» En bon entraîneur du 400 m haies, le Fribourgeois employé par la fédération néerlandaise n’a pas tardé à analyser à la vidéo le chef-d’œuvre signé Warholm. «Il passe au 200 m en 21’’56, soit aussi vite que des athlètes qui courent sans haies! Karsten a gardé son schéma habituel qui est de 13 foulées jusqu’à la neuvième haie et de 15 pour la dernière. Il dégage une telle facilité. On dirait que la fatigue ne le touche pas.»

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