Marion Monney très pressée

Cross » Le papa de Marion Monney, Martial, l’avait prédit quelques minutes avant le cross de Farvagny dimanche, sa fille n’avait pas de temps à perdre. Parent modeste, le membre du club organisateur évoquait surtout la course contre la montre que menait la Sarinoise de 21 ans avec ses révisions. En pleine période d’examens d’économie à l’Université de Neuchâtel, l’étudiante s’est inscrite «à la der», davantage pour «se changer les idées que pour gagner». Elle aura fait les deux, avalant les 5 km du tracé de la première étape de la FriRun Cup 2022 en 20’11.

«C’est génial de gagner à la maison avec tous les gens du club pour m’encourager, réagit-elle à l’arrivée. Cela valait la peine de faire une petite pause.» Partie en tête, la vainqueure de la FriRun Cup 2021 a tenu le rythme, suivie de près par la spécialiste de course d’orientation Valérie Suter jusqu’à l’avant-dernier tour. «Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait ce genre de courses, explique la Fribourgeoise de 45 ans. Je me doutais bien qu’elle irait plus vite que moi sur la fin, mais je suis contente de mon résultat.» Tenant le reste du peloton à distance, le duo a offert du suspense aux spectateurs ayant affronté les températures négatives pour applaudir les quelque 300 athlètes de l’événement.

Garder le rythme

Surprise de ne voir personne devant elle dès le départ, Marion Monney a douté. «C’est la première fois que cela m’arrivait et je me suis demandé si je n’étais pas partie trop vite. J’étais un peu déstabilisée, mais j’entendais Valérie derrière moi et je comprenais par les encouragements qu’elle n’était pas loin. Cela m’a stimulée à garder le rythme.» En forme malgré le froid qui «prenait à la gorge», la coureuse de Corpataux est bien partie pour défendre son titre.