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Athlétisme

Loin des yeux, près du cœur

A Tallinn, Audrey Werro est devenue championne d’Europe junior du 800 m. A Belfaux, sa famille a vibré


19 juillet 2021 à 04:01

Athlétisme » L’explosion de joie a retenti à 16 h 17. Réunis dans la salle communale de Belfaux à l’initiative du Club athlétique et de sa présidente Solange Berset, les proches d’Audrey Werro ont applaudi et crié pendant 2 minutes, 3 secondes et 12 centièmes avant d’exulter. Le temps qui a permis à la Fribourgeoise de 17 ans de devenir championne d’Europe U20 du 800 m, samedi après-midi à Tallinn, avec près d’une seconde de marge sur ses deux plus proches poursuivantes: l’Ukrainienne Svitlana Zhulzhyk (2’04’’02) et sa compatriote, Valentina Rosamilia (2’04’’08).

Maîtresse de son sujet comme en série jeudi et en demi-finale vendredi, la favorite a mis tout le monde d’accord dans les 400 derniers mètres. «La course est partie sur un rythme endiablé, sur les bases d’un chrono en 1’57. C’était rapide, même pour Audrey. Bien qu’à des milliers de kilomètres d’elle, je n’ai cessé de l’encourager pour qu’elle garde son troisième rang. A ce moment-là, je pensais à la médaille, rien d’autre», jure Claude Werro, un papa aussi ému que la maman, Philomène, par le tour de force de sa fille. Il enlève ses lunettes et essuie une larme isolée: «J’en ai encore les yeux humides, sourit-il. Tout est allé tellement vite cette saison. Au départ, nous imaginions qu’elle irait aux européens U18 en Italie (annulés à cause de la pandémie, ndlr). Et finalement, elle s’impose chez les moins de 20 ans. C’est juste génial!»

Pas à Nairobi

Benjamine de la finale, et de loin, Audrey Werro a écrasé la concurrence dans une catégorie d’âge à laquelle elle n’appartient pas encore officiellement. Si sa précocité impressionne, que dire de sa gestion tactique et mentale? «Quelle maîtrise! Elle dégage une telle facilité avec ses grandes foulées», s’émerveille Solange Berset, avant de filer sortir le champagne du frigo. Un représentant du Conseil communal porte un toast. Les verres s’entrechoquent: «A Audrey!»

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