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Athlétisme

Le grand blond à la socquette légère

Qu’est devenu Jean-François Cuennet, vainqueur de la course mythique de Sierre-Zinal en août 1992?

Jean-François Cuennet, sur sa terrasse à Bulle avec une photo de lui (à droite) aux côtés de Jean-Pierre Berset: «Cela devait être au Trophée de la vallée du Flon et Jean-Pierre ne lâchait rien.»

11 août 2021 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Bulle » Entrer dans la maison de Jean-François Cuennet? C’est entrer dans un lieu à part, un lieu où l’accueil et l’amitié ne sont pas de vains mots. Un lieu à son image: simple, chaleureux, où l’on se sent tout de suite à l’aise. Un lieu, on pourrait presque parler de paradoxe, sans le moindre signe extérieur de sport, pourtant richesse inestimable chez cet épicurien de l’effort physique. «Le sport fait partie de moi, j’ai besoin de ça pour évacuer les petits soucis du quotidien», glisse-t-il comme un plaidoyer.

Alors non, pas de coupes ni de channes en étain au salon. Pas de médailles et encore moins de photos du «grand blond», son surnom du temps où il avait la socquette légère, où il éparpillait façon puzzle les pelotons de la course à pied aux quatre coins du canton, de la Romandie, d’horizons plus vastes encore… «Je ne cours plus depuis quatre ans, depuis qu’on m’a mis une prothèse de hanche. Mais des fois, je rêve la nuit que je cours encore…»

Mille vies sportives

S’il a brillé à peau de phoque, à VTT, a goûté à bien d’autres disciplines encore, le tout frais sexagénaire le dit sans ambages: «Je me définis comme un coureur à pied. Si je ne le suis plus, c’est par obligation…»

Son esprit s’évade. Jean-François Cuennet redevient «Emile», comme l’appelaient alors ses copains de foulée: «Avec PAG (Pierre-André Gobet), Cigare (Benoît Jaquet), Tops (Pierre-André Kolly, ndlr) et l’équipe de la FSG Bulle, on s’entraînait tous les jours, et même parfois deux fois par jour: une le matin, une le soir. Je pense qu’on ne faisait pas loin de 5000 kilomètres par année, calcule-t-il. A l’entraînement, on courait à 4 minutes au kil, soit à une vitesse de 15 kilomètres/heure». Il sourit: «Tu es léger, tu as l’impression de voler… Pour les sensations que cela procure, la course à pied restera toujours ma discipline numéro un.»

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