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Une voie romaine sera fouillée sur le site de Rolex

Des fouilles archéologiques seront menées dès février pour mettre au jour une voie antique sur la parcelle qui accueillera le site bullois de l’entreprise horlogère.

La zone de fouilles s’étendra sur plus de 400 mètres en bordure de la H189. © Chloé Lambert

18 janvier 2024 à 21:50

Temps de lecture : 1 min

Avant de devenir un haut lieu de l’horlogerie, le terrain qui accueillera Rolex à Bulle va livrer ses derniers secrets du passé. Des fouilles archéologiques seront entreprises dès la mi-février pour mettre au jour l’ancienne voie gallo-romaine qui traverse la parcelle. D’une durée d’environ trois mois, cette campagne de fouilles n’aura pas d’impact sur le calendrier du chantier de construction de l’entreprise horlogère dont le site bullois devrait être opérationnel en 2029.

«Comme la parcelle se trouve en périmètre archéologique, nous pouvons intervenir assez tôt, avant les permis de construire, de sorte à ne pas bloquer les travaux. Il s’agit d’une procédure normale», indique Reto Blumer. L’existence de cette voie romaine est en effet déjà connue depuis plus de vingt ans. «Elle a été découverte en 2002 sur le tracé de la H189», précise l’archéologue cantonal qui avait dirigé la fouille à l’époque.

Un réseau de fermes

Jusqu’à aujourd’hui, seules de petites portions de la voie antique ont été documentées à la suite de fouilles menées entre 2004 et 2010 à la Prila et en direction de Riaz. L’intervention prévue de février à mai concerne une surface bien plus grande: délimitée sur la base des sondages réalisés l’an dernier, la zone de fouille s’étendra sur plus de 400 mètres en bordure de la H189. «Nous allons d’abord travailler avec la pelle mécanique pour dégager en superficie une bande d’environ dix mètres de large. Ensuite, quatre à cinq zones seront fouillées plus en détail à la main», précise Reto Blumer.

Ces fouilles permettront «d’avoir une idée plus précise sur un assez long tracé», souligne l’archéologue cantonal. Il s’agira notamment de documenter la durée d’utilisation de la voie antique, entre sa construction et son abandon. «Au bord d’une voie, on retrouve des objets perdus par les piétons, par exemple des clous de sandales, qui sont des indicateurs chronologiques. Les bords de route servaient aussi de dépotoir. Ces déchets, fragments de vaisselle cassée ou aiguilles en bronze, nous donnent plein d’indications sur les objets utilisés à l’époque dans la région», illustre Reto Blumer.

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