Broye. L’école intercantonale se réalise

Elle était attendue depuis quinze ans, elle a enfin été signée jeudi à Murist: la convention cadre sur la collaboration scolaire intercantonale Fribourg-Vaud pour des communes limitrophes. Directement concernées et initiatrices du projet, les communes vaudoises de Champtauroz et Treytorrens, dont les enfants pourront se rendre à l’école à Estavayer dès la rentrée prochaine.

Un document paraphé par la conseillère d’Etat fribourgeoise Sylvie Bonvin-Sansonnens, en charge de la Direction de la formation et des affaires culturelles, et par son homologue vaudois Frédéric Borloz, chef de l’Enseignement et de la formation professionnelle.

Les communes de Champtauroz, Treytorrens, Estavayer et Sévaz, ainsi que l’Association du cycle d’orientation des communes de la Broye, ont de leur côté signé une convention intercommunale scolaire, mais aussi une convention de subventionnement pour le dispositif parascolaire avec l’Association du réseau d’accueil de jour des enfants de la région Broye et la Fondation pour l’accueil de jour des enfants. Une première dans le canton de Fribourg qui aura mis à rude épreuve les nerfs de tous les partis concernés.

Patience, patience

«La signature de cette convention est un événement de grande importance. Il aura fallu quinze ans de discussions mais cette attente est à présent récompensée, puisque les élèves vont pouvoir traverser les frontières pour se rendre à l’école la plus proche. Ce projet, depuis sa genèse jusqu’à aujourd’hui, aura montré la valeur de la persévérance», a souligné Sylvie Bonvin-Sansonnens.

Pour rappel, si les négociations ont démarré entre 2007 et 2009, la convention aura connu de multiples versions et remaniements, «de nombreux allers-retours entre les communes et les services juridiques des cantons», a noté Nicolas Kilchoer, préfet du district de la Broye fribourgeoise. Elle est finalement validée d’abord par le Grand Conseil vaudois en novembre 2022, autorisant ainsi les Conseils d’Etat vaudois et fribourgeois à la ratifier en 2023.

Notons que les autorités du canton de Fribourg n’ont pas eu besoin de soumettre ce décret à leur parlement puisqu’ils bénéficiaient d’une délégation légale de compétence dans ce domaine. Les deux communes vaudoises ont ensuite donné leur feu vert en juin dernier, mais la signature n’a eu lieu que sept mois plus tard. Un processus que Frédéric Borloz a décrit comme une «micromécanique institutionnelle».