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Le Conseil d’Etat et les grévistes du SEJ ont trouvé un accord

La grève au Service de l’enfance et de la jeunesse est finie grâce à un accord sur le nombre de dossiers.

Alors en grève, les intervenantes du Service de l’enfance et de la jeunesse avaient accueilli Philippe Demierre au Grand Conseil avec leurs revendications. © Aldo Ellena-archives

12 décembre 2023 à 09:50

Temps de lecture : 1 min

Crise » Les grévistes du Service de l’enfance et de la jeunesse (SEJ) et le Conseil d’Etat sont parvenus à un accord dans la foulée d’une rencontre jeudi dernier. Le personnel a décidé de mettre fin à son mouvement lundi en assemblée. Le Conseil d’Etat a confirmé que les recommandations de la Conférence en matière de protection des mineurs et des adultes (COPMA) constituent un indicateur de référence pour le secteur de l’action sociale directe, ce qui équivaut à la reconnaissance d’une norme de 50 à 60 enfants par intervenant en protection de l’enfance. Il s’est également engagé à poursuivre l’effort réalisé ces dernières années pour augmenter les ressources en personnel.

«C’est un important pas en avant», réagit Gaétan Zurkinden, secrétaire régional au Syndicat des services publics (SSP). Le SSP réclame un échéancier avec la création de 15 postes supplémentaires entre 2025 et 2027. «Le personnel reste vigilant. Il est prêt à refaire grève s’il le faut. Nous voulons que ces engagements soient tenus», poursuit Gaétan Zurkinden. Il regrette en revanche qu’aucune norme n’ait été fixée pour le secteur des milieux d’accueil et le centre LAVI (consultation d’aide aux victimes).

Pour faire face à la complexité croissante des prises en charge, le Conseil d’Etat propose de développer une approche englobant tous les acteurs concernés. Il annonce une journée de réflexion sur la jeunesse en difficulté au printemps 2024 et des états généraux dans le courant de l’automne. A la tête de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS), Philippe Demierre est satisfait de ce dénouement.

Le Conseil d’Etat est parvenu à une entente avec les collaborateurs du SEJ. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis?

Nous n’avons pas changé d’avis. Notre position a toujours été claire: le Conseil d’Etat s’appuie sur les recommandations de la COPMA et les atteindra dans un laps de temps indéterminé. Cela dépendra des possibilités budgétaires. Le SSP et le SEJ ont aussi accepté de comprendre nos contingences.

Le Conseil d’Etat voit-il cette norme de 50 à 60 enfants par intervenant comme une obligation?

L’année prochaine, avec huit nouveaux postes au budget, nous arriverons à une septantaine de dossiers par intervenant. Nous ne sommes pas loin de cette norme. Il y a une dizaine d’années, chaque intervenant s’occupait de 140 dossiers.

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