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Groupe E se prépare à un nouveau pic de consommation électrique

Comme d’autres gestionnaires de réseau, Groupe E télécommande depuis des années les chauffe-eau, les pompes à chaleur et les chauffages électriques de certains clients. Une pratique qu’il compte revisiter et étendre aux voitures électriques, grâce aux compteurs intelligents.

L’arrivée des voitures électriques risque de générer un pic de consommation, que Groupe E veut contrer en réactualisant une méthode des années 1970. © Alain Wicht

17 janvier 2024 à 12:30

Temps de lecture : 1 min

Transition » Posséder une installation photovoltaïque, c’est aussi développer l’art d’analyser les chiffres de production de courant, de vente et d’autoconsommation. A Villars-sur-Glâne, une propriétaire a ainsi détecté une bizarrerie. Entre 11 h et midi, sa pompe à chaleur cesse toute activité. «La pompe est un gros consommateur, le genre d’appareil qu’on aimerait alimenter par notre propre production», explique cette Villaroise. «Mais quand son fonctionnement est interrompu, toute notre électricité est injectée sur le réseau», observe-t-elle, un brin frustrée.

Normal? Oui, mais en cours de révision, explique en substance Cédric Chanez, responsable des produits Acheminement et raccordement chez Groupe E. Les compteurs intelligents, que l’énergéticien est en train de déployer chez ses 250 000 clients, devraient apporter une pratique «plus adaptée et plus transparente».

Le contrôle La prise de contrôle des chauffe-eau et des chauffages électriques remonte aux années 1970. Groupe E (alors EEF) s’était doté de compteurs et de relais de télécommande, afin de gérer le pic de consommation entre 11 h et 12 h 30 (puis 12 h 15). Ces appareils étaient mis en veille durant ce laps de temps, au profit des cuisinières. «Dans le canton de Neuchâtel, ENSA avait même étendu ce système aux lave-linge et aux sèche-linge, ce qui n’est plus le cas», note Cédric Chanez.

Ce pilotage à distance est courant chez les gestionnaires de réseau. Du côté de Groupe E, il subsiste et s’accompagne toujours d’un tarif appelé «interruptible» plus avantageux. «Près de 50 000 clients, soit environ 20% de notre clientèle, ont opté pour ce tarif. Cela représente un bon tiers de la consommation des clients captifs. Près de 15 000 chauffe-eau sont pilotés à distance», illustre le spécialiste, en rappelant que Fribourg est l’un des cantons qui a connu le plus fort taux d’électrification, avec l’arrivée du nucléaire.

La télécommande s’est aussi étendue aux pompes à chaleur – leur inertie thermique est telle qu’une interruption de 2 heures est peu perceptible. «L’installateur, et non le gestionnaire, choisit le plus souvent ce tarif lors de la mise en service, mais ne signale pas toujours l’horaire d’interruption, concède Cédric Chanez. Mais nous informons le client du tarif par courrier.» Il peut à tout moment renoncer à ces coupures – et au rabais correspondant.

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