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Morat. Entre grogne et sourires radieux au Festival des Lumières

Si les hôtels et restaurants saluent l’impact positif du Festival des Lumières de Morat sur leurs affaires, les commerces sont partagés.

La 8e édition du Festival des Lumières se déroule à Morat jusqu’au 28 janvier prochain © Jean-Baptiste Morel

21 janvier 2024 à 13:40

Temps de lecture : 1 min

«Pas froid? – Non, on bouge trop pour ça!» Bénévoles et organisateurs s’activent ce vendredi avant l’ouverture des portes du Festival des Lumières de Morat, à 18 h. Après deux soirs plombés par une météo maussade, ce week-end s’annonce sous les meilleurs auspices pour cette 8e édition qui court jusqu’au 28 janvier. A en juger en tout cas par les nombreux visiteurs affluant déjà vers l’entrée. A l’intérieur, hôtels, restaurants et commerces se préparent à les recevoir. Avec des avis contrastés quant à l’impact du festival sur leurs affaires…

«C’est la meilleure fête, pour nous, comme pour toute la cité», assure Eyip Bartamay, qui a travaillé longtemps dans le restaurant voisin, avant de reprendre récemment l’hôtel-restaurant Jäger. Il se réjouit d’y voir affluer les clients après deux jours calmes, mais sans inquiétudes: «Les premiers jours sont généralement peu fréquentés avant l’afflux du week-end, dit-il. Mais ce soir l’hôtel et le restaurant sont déjà pleins.» Une clientèle venue de toute la Suisse, et davantage romande pour le festival, selon lui.

Fanny Montani, patronne du Bistrottino, est du même avis. Elle estime le gain de clientèle pour ce mois, jusque-là creux, de «20 à 30%. Avec beaucoup de clients venus d’autres cantons, qui reviennent». Elle juge ainsi «tout à fait normal» de payer une contribution de 2 francs par soir par place aux organisateurs.

Contrepartie financière

«En tant qu’organisateurs nous nous engageons à ne pas prendre de partenaires externes faisant de la nourriture, tels des food trucks. En contrepartie les 38 restaurants que compte la zone du festival nous reversent 2 francs par soir par place assise», explique Stéphane Moret, directeur de Morat Tourisme. Pour un restaurant de 30 places, cela représente ainsi 720 fr. pour la durée du festival. «Et s’ils veulent tenir un stand devant leur établissement, ils nous paient 100 fr. par soir ou 600 fr. pour les douze soirs. Cela représente en tout une contribution de 30 000 fr. payés par les restaurants et hôtels partenaires, sur un budget de 1,5 million. Une collaboration où tout le monde est gagnant», apprécie-t-il.

Gilles Montani a installé devant son hôtel-restaurant Adler un stand de fish and chips. «Le but est d’offrir une restauration locale sur le pouce aux visiteurs, la plupart des restaurants étant complets les soirs de festival, expose-t-il. C’est peut-être là le seul point noir: il y a davantage d’attente pour les clients, mais ils se montrent compréhensifs.» Aussi propriétaire du bar Muratum créé il y a un an, bar «VIP» du festival cette année, il se dit ravi: «Nous avons doublé voire triplé le chiffre d’affaires pour ce mois!» Et d’évoquer comme les autres établissements des réservations de toute la Suisse et des clients qui reviennent. «Cet effet positif est aussi valable pour toute la région.»

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