Logo

Canton

Défibrillateurs à l'entretien perfectible. que faire s'ils sont hors service?

L’annonce et l’entretien de ces appareils, réglés par une ordonnance cantonale, sont difficiles à contrôler

Si l’appareil dysfonctionne, il émet un bip. Mais ce ne sera pas le cas si la batterie est complètement déchargée.

12 juillet 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Premiers secours » Octobre 2018. C’est en voyant cette date de péremption inscrite sur le défibrillateur situé à proximité de son commerce de Cerniat que Jacques Demierre a décidé de contacter sa commune. En attendant une réponse, celui qui est également président du Groupe d’intervention et de secours suisse a pris soin de mettre une note sur l’appareil en question: «Possiblement non fonctionnel». A en juger par l’indicateur d’état de l’appareil, le doute est effectivement permis: au lieu d’un OK, celui-ci affiche un symbole de batterie à moitié pleine et une clé à écrou.

«Ce que je crains, c’est que ce ne soit pas le seul cas. J’aimerais savoir quelle proportion de ces appareils est dans le même état», s’interroge Jacques Demierre. Difficile de répondre à sa question. Le canton de Fribourg s’est doté en 2016 d’une ordonnance concernant l’obligation d’annoncer les défibrillateurs externes automatiques (AED). «Lors de l’annonce, le détenteur remplit un formulaire dans lequel il doit notamment nommer une personne responsable de l’achat et de l’entretien de l’appareil», explique Manuela Spicher, cheffe de la centrale sanitaire 144 Fribourg-Jura. «Il n’est en revanche pas possible de vérifier que tous les défibrillateurs sont annoncés et contrôlés», ajoute-t-elle.

Suivi difficile

A Romont, où une densification du réseau des AED est en cours, un recensement des appareils disponibles a été fait. Un exercice, selon Armand Jaquier, conseiller communal chargé de la santé, quelque peu laborieux, mais qui a permis de faire connaître les emplacements de certains défibrillateurs n’ayant pas été annoncés par leurs propriétaires auparavant. Quid de leur entretien? «La commune suit les prescriptions des fournisseurs en matière d’utilisation et de maintenance. Pour les appareils appartenant à des entreprises ou à des privés, c’est à eux de s’en charger, et en principe, ils s’en préoccupent», affirme l’élu.

Pour Christophe Roulin, membre du conseil de la fondation First Responders et ambulancier de profession, il est difficile de garantir un suivi. «Lors d’une vente, nous recommandons fortement de conclure un contrat de maintenance. Mais l’acheteur est libre d’accepter ou non.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique