Logo

Canton

Les colos fribourgeoises en manque de cuistots bénévoles

Les cuisiniers bénévoles ne se bousculent pas aux portes des camps d’été dans le canton de Fribourg

Recrutement de cuisiniers dans les colonies de vacances, qui est parfois difficile La Colo 2023 sera au chalet du Châh aux Paccot le cuisinier de la colonie dans sa cuisine, Matthieu Ding Photo Lib / Charly Rappo, Fribourg, 09.07.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

10 juillet 2023 à 23:20

Bénévolat » Avec les grandes vacances revient le temps des colonies. Dans le canton de Fribourg, les premiers départs ont eu lieu samedi. Si certains camps peuvent compter sur de fidèles cuisiniers, d’autres doivent se démener pour en trouver. Coup de projecteur sur ce rôle essentiel au bon déroulement de la semaine. «On était vraiment tout proche de devoir annuler la colonie», déclare Estelle Schafer, coresponsable de Matr’an colo. Le cuisinier attitré s’est désisté il y a un mois, et les organisateurs ont dû remuer ciel et terre pour trouver une solution. Finalement, deux chefs de cuisine se succéderont en début de semaine et deux mamans de moniteurs occuperont ce poste les derniers jours du camp. «C’est la meilleure option que nous ayons trouvée pour maintenir la colonie», ajoute la responsable.

Le cas de Matr’an colo est représentatif d’une tendance qui semble se dessiner dans la région. Dans la commune d’Avry, «cela a toujours été difficile de trouver quelqu’un pour la cuisine», témoigne Diana Ramos, responsable du camp. Cet été, ce sera «l’homme à tout faire» et l’infirmière de la colonie qui se chargeront de préparer les repas, faute d’avoir trouvé une personne qualifiée désireuse de prendre cette responsabilité.

«Cela a toujours été difficile de trouver quelqu’un pour la cuisine»
Diana Ramos

Obstacles du bénévolat

D’autres colonies sarinoises sont plus sereines. Même si La Colo de Fribourg n’a rencontré encore aucune réelle difficulté concernant les cuisiniers, Guillaume Ding reconnaît que le poste perd en stabilité. Le moniteur, qui participe à l’organisation de la colonie depuis une dizaine d’années, remarque que les cuisiniers s’engagent de moins en moins longtemps. Un premier problème vient, selon lui, du fait que ce travail est bénévole: «Trouver des personnes motivées et capables d’assumer la responsabilité de nourrir quatre-vingts individus pendant une semaine, c’est plus difficile qu’avant.» Les personnes prêtes à prendre sur leurs vacances pour partir en colonie semblent se faire rares.

Nadège Buri, elle, s’est volontairement proposée. Etudiante à la Haute Ecole pédagogique (HEP) de Fribourg, elle est en vacances. Bien qu’elle ait signé un contrat de bénévolat, elle recevra «un petit quelque chose à la fin de la semaine». Conquise par son expérience en tant que commis à la colonie fribourgeoise Sainte-Thérèse, elle s’est directement annoncée pour reprendre les rênes cette année. Un soulagement pour les responsables du camp.

La jeune étudiante possède déjà un certificat fédéral de capacité (CFC) de cuisinière. Selon elle, l’aspect financier représente une contrainte pour trouver des volontaires. Ce qu’elle reçoit «n’est pas comparable au salaire d’un extra».

Compétences nécessaires

Former des aides de cuisine est une solution pour remédier au manque de bénévoles. C’est l’option qu’a choisie La Colo. Cette semaine, Matthieu Ding forme deux étudiants au chalet du Châh (Châtel-Saint-Denis).

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique