Logo

Canton

Jeux, concerts, le Schoenberg est en fête

Le quartier organise un minifestival en plein air pour la première fois. Ses habitants disent leur fierté à y habiter

Pique-nique au Schoenberg; Par l’association Vivre u Schoenberg Photo Lib / Charly Rappo, Fribourg, 09.07.2023Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

10 juillet 2023 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Ville de Fribourg » Pour la première fois, une fête est organisée cinq jours durant dans le quartier du Schoenberg. «Nous proposons des jeux et des concerts et nous nous appuyons aussi sur des manifestations existantes, telles que les Charrettes, le Mercado (marché) du vendredi ou le pique-nique de l’association Vivre au Schoenberg», explique Rebecca Bühler, animatrice socioculturelle et coorganisatrice des festivités. La plupart des événements ont attiré des centaines de personnes au pied des immeubles de l’avenue Jean-Marie-Musy ces derniers jours.

Avec ses 10 000 habitants et sa centaine de nationalités, le Schoenberg est le plus important quartier de Fribourg. «Si c’était une commune, elle serait probablement aujourd’hui la quatrième ville du canton en termes de résidants», rappelle Marc Vonlanthen, physicien et conseiller général, habitant ici depuis plus de quinze ans. Pourtant, le Schoenberg manque d’aménagements. Le parking d’échange de la Heitera pourrait devenir un centre culturel, estiment plusieurs élus du quartier, qui souhaiteraient que la ville investisse davantage ici dans des aménagements de toutes sortes.

Sur la place herbeuse où se déroule la fête (jusqu’à mardi), des gabarits annoncent un nouvel immeuble. «Le quartier est dense et la mixité y est un enjeu majeur. Il y a des commerces et une vie sociale mais le Schoenberg manque clairement d’infrastructures», estime Benoît Beurret, lui aussi animateur socioculturel. Ayant travaillé à Genève, il observe que la précarité «peut être plus flagrante à Fribourg, car moins de moyens sont mobilisés pour la combattre».

«Un privilège»

Habitant le quartier depuis deux décennies, Evelyne Fasnacht lui trouve surtout des qualités. «L’exposition est extraordinaire et le soleil brille ici jusque tard dans la soirée.» Lorsqu’elle a acheté son appartement, une connaissance était venue voir les lieux. «Elle a remarqué que c’était spacieux, lumineux, qu’il y avait un balcon et tout le confort. Elle m’a dit: dommage que ce soit au Schoenberg», raconte-t-elle, encore fâchée aujourd’hui de la réputation de l’endroit, qu’elle juge totalement imméritée. «C’est un privilège d’habiter au Schoenberg», lance carrément Matthias Wattendorf, venu participer au pique-nique de l’association de quartier.

Pour le journal de l’association Vivre au Schoenberg, qu’il préside, Christoph Allenspach en a retracé l’historique. En 1836, un homme d’affaires nommé Ignace Buchs a fait construire sur le Stadtberg, «un hôtel et une maison de cure qu’il nomma Bellevue dans le meilleur style publicitaire». Mais le quartier actuel est né dans les années 1960. L’entrepreneur Louis Bulliard «acheta le Bellevue, quelques fermes voisines et de plus grandes parcelles. Il régnait à Fribourg une atmosphère de renouveau économique, mais la crise du logement était aiguë.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus


Dans la même rubrique