Esta’Swing. Heike et Jon Wyler se mettent au jazz pour Estavayer

Broye » La maison de Heike et Jon Wyler, nichée à l’extrémité d’un quartier de villas, sur les hauts d’Estavayer-le-Lac, contraste avec leur ancien logement à Shanghai. Ici, le couple a la vue sur la nature et entend le chant des oiseaux alors que dans la mégapole chinoise, qui compte plus de 28 millions d’habitants, ils étaient installés dans un complexe immobilier d’environ 6000 habitants. «Nous vivons à Estavayer-le-Lac depuis trois ans et demi. Je ne suis jamais resté aussi longtemps au même endroit de toute ma vie», lâche Jon Wyler, âgé de 40 ans, attablé sur la terrasse en tirant sur sa cigarette.

Sur sa gauche, une affiche d’Esta’Swing est collée contre la baie vitrée. La maison se transformera en quartier général pendant le festival de jazz staviacois, qui a remplacé Swing in the Wind et qui se déroulera de vendredi à samedi. Ses propriétaires ont décidé d’offrir de leur temps pour leur ville d’accueil en reprenant la direction de la manifestation. A trois jours du coup d’envoi, Heike et Jon Wyler se disent sereins. «Nous avons eu la dernière confirmation de la subvention de la Loterie romande. Le budget de 40’000 francs est couvert», se réjouissent-ils.

Jazz et et bossanova au menu du premier festival Esta'Swing

Dominique Gutknecht, président et fondateur du festival Swing in the Wind, avait annoncé l’année passée la fin du festival faute de repreneur. Jon Wyler, qui est actif dans l’événementiel, notamment en Asie, avait travaillé à la technique lors des deux dernières éditions. «Nous avons trouvé dommage qu’il n’y ait plus rien. Il faut maintenir des activités culturelles, c’est important», explique Jon Wyler, responsable de la production et des infrastructures. Et son épouse d’origine berlinoise, chargée des affaires administratives, de préciser avec son savoureux accent allemand: «Nous avons pris la décision tardivement, nous avons monté l’événement en trois mois.»