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Un regard sur la guerre

Jour 7, mercredi 2 mars: «Les rues de Kiev sont vides la plupart du temps ces jours-ci, emplies d’un silence bourdonnant.»

6 août 2022 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Evgenia Belorusets » L’écrivaine et photographe publie la chronique qu’elle a tenue du premier jour de l’attaque russe à son départ de Kiev début avril.

«La guerre a commencé. Il est minuit passé. Je ne vais sans doute pas pouvoir m’endormir. Enumérer tout ce qui vient de changer pour toujours n’a aucun sens», écrit Evgenia Belorusets le soir du 24 février dernier, entre colère et sidération. Kiev a été bombardée. A l’instar de ses proches, l’écrivaine et photographe pense que ce conflit absurde ne durera que quelques jours. Elle décide de rester dans la capitale et commence à documenter son quotidien et celui des habitants de la ville. Les quartiers sont désertés, le silence étouffant, déchiré par les alertes aériennes et le fracas des bombes. Et pourtant, la vie continue.

Il est 15 h 30 et nous sommes toujours vivants est le journal d’un regard. Attentif, sans pathos, il dévoile la personnalité de l’autrice qui évoque en filigrane sa propre angoisse mais donne surtout la parole aux autres, loin de toute considération politique ou morale. Evgenia Belorusets relate ses discussions avec ses parents et des amis, avec des passants rencontrés dans le parc, la rue, dans la queue pour du pain ou le train du départ. En brèves scènes elliptiques, elle témoigne de la manière dont leur vie a été bouleversée, ces inconnus formant une mosaïque de voix et d’expériences qui confèrent un visage humain à la réalité de la guerre.

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