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Par les temps qui courent


30 juillet 2022 à 04:01

Claudio Magris » L’avant et l’après n’existent que dans nos têtes, suggère l’écrivain italien dans un recueil de nouvelles peuplées d’êtres inquiets mais attachants.

Krems, ville autrichienne au bord du Danube. Un homme, Svevo, y donne une conférence sur Kafka, qui par un beau hasard le ramène à son passé de lycéen. Comme beaucoup de ses camarades de classe, il était à l’époque un farouche admirateur d’une élève, Nori. La séduisante et inaccessible jeune fille se doutait-elle seulement de l’existence de Svevo? Lui, était persuadé qu’elle ignorait même son nom. Jusqu’au jour où le garçon gauche et timide, maintenant vieilli, devenu intellectuel de renom, indifférent néanmoins à sa célébrité, décide d’appeler Nori. Surprise: au bout du fil l’altière élève se montre familière.

Le lecteur romantique qui s’attend alors à une envolée lyrique se retrouve devant une réflexion philosophique sur le temps. «La légère brise estivale qui entrait par la fenêtre, près du téléphone, était un vent venu d’espaces infinis, dans lesquels tout est présent et simultané […]. Maintenant, Nori et moi maintenant», écrit Claudio Magris, qui pense que l’avant et l’après n’existent que dans nos têtes. «Grand désordre, chaos total».

Au fil du temps

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