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Culture

François Cluzet et Vincent Lacoste en profs dans le nouveau film de Thomas Lilti

Après Hippocrate et Médecin de campagne, Thomas Lilti quitte l’univers médical qu’il connaît si bien pour mettre en scène un autre service public, celui des professeurs dans un collège. Un métier sérieux affiche un casting de choix: François Cluzet, Vincent Lacoste, Louise Bourgoin et Adèle Exarchopoulos.


Geoffroy Brändlin

Geoffroy Brändlin

3 octobre 2023 à 18:38

Ancien médecin, Thomas Lilti n’avait jusqu’à présent jamais quitté cet univers médical et hospitalier qu’il connaît si bien. Après Hippocrate (le film, puis la série sur Canal +), Médecin de campagne et Première année, le cinéaste s’attaque cette fois-ci à un autre pan du service public, celui de l’éducation, en se concentrant plus particulièrement sur des professeurs dans un collège de région parisienne. 

Un métier sérieux conserve toutefois les mêmes caractéristiques que ses films précédents: un cinéma sensible qui porte un regard bienveillant sur l’humain mais qui n’hésite pas à pointer du doigt les errances d’un système en bout de course qui broie les êtres même les mieux intentionnés.

«J’ai quitté l’école tôt pour faire du théâtre»
François Cluzet

«Je viens d’une famille de profs, donc je connais assez bien la question», justifie Thomas Lilti qui était dimanche soir à Fribourg pour échanger avec le public à l’issue d’une avant-première qui a fait quasi salle comble au Cinemotion Rex. «Je voulais transmettre la tendresse que j’ai pour le métier d’enseignant, qui est dramatiquement dévalorisé par les institutions», ajoute-t-il.

Son long-métrage suit les pas d’une bande de professeurs dans un collège banal, ni aisé ni défavorisé. Parmi eux on trouve Vincent Lacoste, le jeune remplaçant de mathématiques timoré, William Lebghil, le prof d’anglais so cool, Louise Bourgoin, l’enseignante de biologie coincée et ennuyeuse ou encore François Cluzet, vétéran à qui on ne la fait pas et prof de français en pleine crise de doute.

Populaire et optimiste

«Je n’ai pas une grande expérience de l’école vu que je l’ai quittée assez tôt pour faire du théâtre», concède pour sa part François Cluzet, lui aussi présent à Fribourg. «Mais je me souviens d’un professeur qui prenait des risques en écourtant ses cours pour nous parler de cinéma… Il fallait oser. Cela a nourri mon personnage.» 

Un métier sérieux exploite son casting choral pour narrer les parcours de vie de ces enseignants lorsqu’ils sont en classe mais aussi en dehors. Ensemble, ils composent un film kaléidoscopique dont le portrait de groupe sonne juste même s’il n’est pas exempt de clichés ni d’une vision romantique du métier.

«On a pour habitude de se moquer des profs, de leurs vacances et de leurs heures de cours, mais ils sont en première ligne. Ce sont eux qui essuient les plâtres d’une société qui peut partir à la dérive», argumente Thomas Lilti. Son film, politique mais jamais militant, peut en outre compter sur un épatant casting d’ados entre 12 et 14 ans. Le résultat est un long-métrage populaire et optimiste qui place les hommes, les femmes et les jeunes au centre.

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