Maudit pouvoir. la série politique danoise «Borgen» est de retour sur Netflix

Netflix » Cette série aura réussi le tour de force de réconcilier tous les clans: ceux qui regardaient déjà des séries (et n’osaient pas toujours l’avouer) et ceux qui considéraient encore ce genre comme un abysse futile et médiocre.

Borgen, une femme au pouvoir – les trois premières saisons ont été originellement diffusées sur DR, chaîne publique danoise, entre 2010 et 2013 et pour les francophones sur Arte – aura eu valeur de claque pour les téléspectateurs autant que pour les chaînes télévisées européennes (hors BBC bien sûr). Ainsi, il était donc possible de créer «chez nous» – par opposition aux Etats-Unis – de la fiction sérielle d’excellente qualité et à coûts contenus…

Le temps a passé et les séries, déferlantes, ont donc acquis leurs lettres de noblesse. Borgen, inspiré d’A la Maison Blanche, aura assurément contribué à cette consécration. C’est donc le cœur battant et avec une certaine appréhension (allions-nous être déçus?) que nous avons regardé le quatrième volet, intitulé cette fois Borgen, le pouvoir et la gloire, tout juste disponible sur Netflix (et pas sur Arte, les temps changent, mais la chaîne franco-allemande propose actuellement les trois premières saisons sur son site).

Des fleurs chaque mardi

Neuf ans ont donc passé depuis le troisième volet. Birgitte Nyborg (toujours aussi impressionnante Sidse Babett Knudsen) est désormais la Ministre des affaires étrangères du Danemark et la cheffe du parti centriste des Nouveaux démocrates. A 53 ans (l’âge de l’actrice), elle continue de travailler jour et nuit, sa vie privée est un désert – elle se fait livrer des fleurs chaque mardi – elle est toujours une mère relativement absente et les débuts de la ménopause la font transpirer et s’énerver.