Logo

Culture

Au Kunsthaus de Zurich, l’art prend son temps

Montres et cadrans investissent le Kunsthaus de Zurich pour une exposition qui croise beaux-arts et horlogerie, symbolique et mécanique.

Vera Lutter, Folding Four in One, 2009. © Courtesy the artist and Art Basel/©2023, ProLitteris, Zurich*

6 octobre 2023 à 17:15

Visite » Cachées derrière un mur, douze pendules tintinnabulent à contretemps. Réglées le soir du vernissage, elles vont désormais en rythmes dispersés. Cliquetis disparate – y aurait-il en même temps plusieurs temps? C’est que cette bascule obstinée du futur dans le passé, dont chacun expérimente le singulier vertige, demeure le grand mystère de nos civilisations humaines, notion qu’aucune définition ni discipline ne suffit véritablement à épuiser.

Tout comme la science ou la philosophie, l’art s’y est bien sûr essayé, encapsulant depuis toujours le présent en œuvres lancées vers l’avenir. Il y en a 250 au Kunsthaus de Zurich, qui se font écho en cette salle immense dédiée à l’exposition Zeit, ambitieuse traversée thématique et historique qui, de la Renaissance à aujourd’hui, entend montrer comment l’art a pris le temps.

Du cadre au cadran

Les montres n’en ont donc pas l’apanage, même si, dans notre pays qui a tiré si grand profit d’avoir su le mesurer avec précision, certains garde-temps rivalisent assez d’inventivité pour ressortir pleinement au champ artistique. Ainsi, l’an passé, le Musée d’art et d’histoire de Genève présentait quelque 600 pièces de ses collections d’horlogerie dans un accrochage intitulé 10 milliards d’années, ponctué d’installations contemporaines. Mouvement contraire ici, où l’art ne se fait horloger qu’à la faveur d’une quarantaine de pièces, le reste étant dévolu à un large panorama de tableaux, films, installations et performances.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus