Chronique. la Suisse a battu le Portugal 6-1

Le mot de la fin » Quoi de plus agréable que d’entrer dans un bistrot le matin et de s’offrir un café et un croissant? Ce que je n’avais pas prévu en poussant la porte, ce jour-là, c’est qu’il serait là, lui.

Lui, c’est un grand critique footballistique, comme il en existe des essaims sur toute la planète. Il s’y connaît, en foot! Dans sa jeunesse, il a joué quelques matches en quatrième ligue; il a réussi quelques dribbles et peut-être même marqué un but. Une sorte de Rimbaud du football, en somme, qui se serait arrêté comme lui à vingt ans, car il avait tout donné. Quand il évoque son art, il me rappelle deux ou trois types qui sont persuadés d’être de grands poètes parce qu’ils ont écrit des textes en allant tout le temps à la ligne.

Bref, le temps que je prenne une bouchée de mon croissant, voilà notre critique qui me postillonne dessus les miettes du sien et s’échappe sur les stades du Qatar comme un éléphant du Knie dans les rues de Morat.